Aufführung im Rahmen der Programmreihe "Le piste d'envol" am Théâtre du Rond Point Paris.
Regie Cornelia Maria Rainer | Raum: Fiammetta Horvat | Mit Amira Casar.
Hedwig Kiesler. Die Welt kennt sie unter dem Namen Hedy Lamarr : Die schönste Frau der Welt. Mit dem Film "Extase", hat sie Kinogeschichte geschrieben. Immer wieder spult sich eine Filmsequenz ab. Eine Frau läuft in einem Wald nackt von der linken auf die rechte Seite. Mit dieser Szene, die exakt sieben Sekunden dauert, ist Hedy Lamarr berühmt geworden. Und darauf wurde sie auch in alle Ewigkeit reduziert.
Peter Turrini begibt sich auf eine innere Wesenssuche, die den Rahmen von Geburt und Tod der selbstzerstörten Schönheit zeitlich sprengt. Ein poetischer Reigen über eines der widersprüchlichsten Frauenwesen der Kinoleinwand, der über eine Lebensgeschichte zu einem literarischen Theaterstück hinauswächst.
TMR über das Stück.
Dans la chambre chez elle.
Elle est assise.
Elle est seule.
Accompagnée de toutes les femmes qu’elle fut.
L’actrice devient Hedy Lamar sous toutes ses formes.
Cette chambre qui la voit vieillir se dévoile comme sa cellule.
Dans les ombres on devine les barreaux de cette vie éloignée des premières étincelles.
Ses vêtements accrochés sont le paysage de fond de cet espace.
Des indices des vies précédentes de Hedy.
L’actrice, les revêt et les dispose suspendue dans l’espace. Comme une femme qui laisserait sa dernière peau pour se métamorphoser de nouveau.
Sur les étoffes des images fragmentées vont et viennent.
Une route est le motif qui cadence les apparitions d’images.
Les verres vides se multiplient et se parsèment sur le plateau.
Un vent agite les habits et les images qui y sont projetées.
L’espace semble respirer lentement avec Hedy.
Le brulé se devine doucement. Les tissus semblent maintenant calcinés et la cendre couvre les pieds nus de l’actrice.
L’espace s’éteint, se consume dans les délusions, se ruine délicatement et nous voyons Hedy se revêtir de sa dernière parure : sa collerette sublime d’étoiles.
Deux années avant sa naissance réelle, elle, petite fille de douze ans, s’enfuit du pogrom d’Osieczek, traverse des villes de la monarchie austro-hongroise déclinante pour atterrir à Vienne sur la Höhenstraße au kilomètre 21.
C’est là que sa vie commence et se termine, vie dont le monde gardera éternellement sept secondes en mémoire.
©2021 Cornelia Maria Rainer